Présentation sommaire

Évoquant le désarroi dans lequel sont plongées les études en sciences humaines depuis une trentaine d’années, l’Américain Richard Grusin parlait d’un turn fatigue généralisé. Il attribuait la situation à la succession interrompue des « nouveaux » virages qui ne cessent de bouleverser et redéfinir les objets et les méthodes du domaine. Ce séminaire propose un parcours dans ce mouvement vaste et tourmenté pour en comprendre certains fondements et développer des outils pour mieux l’analyser. Il combine trois axes de réflexion qui illustrent à la fois la complexité et les défis auxquels est confronté ce champ particulier des sciences humaines que sont les études sur la culture, particulièrement au Québec :

• l’intermédialité – comme dynamique et comme approche

• les Nouveaux matérialismes et la redéfinition des agentivités qu’ils imposent,

• la post-vérité et les défis qu’elle pose à la médiation

Le séminaire « Intermédialité, Nouveaux matérialismes et post-vérité » vise un triple objectif :

• Tracer les grandes lignes de l’évolution de la pensée intermédiale, de ses principaux acquis et de son apport aux études en sciences humaines au Québec et à l’étranger, depuis son émergence il y a une trentaine d’années.
• Appliquer à des études de cas tirées de domaines variés, principalement au Québec – arts, théâtre, littérature, muséologie, monde socionumérique, etc. –, les concepts opératoires clés de la théorie intermédiale.
• Inscrire l’émergence et l’évolution de la pensée intermédiale dans une mouvance plus large marquée par la percée de la théorie des Nouveaux matérialismes et l’avènement de l’ère de la post-vérité.